chemin de Florival
Florival
Florival (bois de) F6-F7-G6-G7
Florival (chemin de) F6
Conseil communal du 17 avril 1973 (chemin). Domaine universitaire.
Toponyme repris tel quel à la tradition (bois).
Toponyme créé (descriptif lié à la situation) (chemin).
* Thème des toponymes traditionnels (bois).
* Thème des toponymes descriptifs (chemin).
* Thème du patrimoine religieux wallon.
Le « chemin de Florival » mène au bois du même nom et le bois porte un nom qui fait allusion à l’abbaye de Florival, à Archennes, à laquelle appartenaient les terres de Louvain-la-Neuve.
Le « bois de Florival » fut appelé « bois de la Moule » par les premiers habitants de Louvain-la-Neuve, à cause de sa forme particulière.
* La date de la fondation de l’abbaye de Florival (Archennes, commune de Grez) reste incertaine. Il semble bien que l’existence d’un monastère bénédictin à la fin du XIe siècle relève de la légende. Une communauté monastique ou de pieuses femmes (religiosae mulieres) existant vers les années 1210-1214 se rattacha à l’Ordre de Cîteaux en 1218-1219. La fondation fut l’œuvre d’un boucher de Tirlemont, Barthélemy de Vleeshouwer, père de la bienheureuse Béatrice de Nazareth.
Comme beaucoup de monastères de cisterciennes, Florival, au XVe siècle, connut une crise qui appela une réforme, introduite avec l’aide de l’abbaye de Valduc. En 1537, l’église fut rebâtie, mais elle fut incendiée en 1578, en même temps que l’abbaye, au cours des troubles qui ensanglantèrent la fin du siècle.
Le XVIIe siècle marque le début d’une nouvelle et profonde crise religieuse. La ferveur et la discipline monastiques furent mises à mal alors que les dissensions internes et l’abandon complet de la clôture devenaient choses normales. Florival resta toujours une petite communauté aux moyens limités et regroupant moins de vingt religieuses de chœur et une bonne dizaine de converses. Dans cette abbaye, sise en Brabant wallon, mais à la frontière linguistique, les religieuses flamandes furent majoritaires au XVIIe siècle et dans la première moitié du XVIIIe. À partir de 1629 et jusqu’en 1755, les dépositions des religieuses lors des élections abbatiales furent rédigées en flamand. Les lectures de table, de la collation et de la méditation étaient en flamand.
En 1743, alors que le nombre des religieuses wallonnes équivalait à celui des flamandes (en 1749, il y avait 8 religieuses wallonnes de chœur pour 9 flamandes ; en 1755, 10 pour 8 ; en 1769, 15 pour 4), l’abbé de Villers, Martin Staignier, dut imposer, non sans difficultés, la lecture en français une semaine sur deux. La fin de l’abbatiat d’Alexandrine de Culembourg (1755-1769) vit la mise en chantier de la restauration des bâtiments et sans doute aussi une amélioration de la vie monastique, suite à l’intervention du chapitre général de Cîteaux en 1768. La Révolution française mit fin à l’abbaye, qui fut vendue le 27 janvier 1798.
Bibliographie : MB, t. IV, vol. 2, p. 425-440 ; Th. Ploegaert, Les moniales cisterciennes dans l’ancien Roman Pays de Brabant, III. Histoire de l’abbaye de Florival, Bruxelles, 1925 ; T&W-W, p. 95-197.
O. Henrivaux
- Bois de Florival : wallon Bwè de Florëval
Déterminant :
1655, « Bois de Florival » [AGR, GSN, n° 5999, WAV, XXI, p. 78 ; OTA, p. 178] ; 1706, « le bois nommé le Rodeux-hayes sous Ottignies, joignant d’escosse au bois de Florival » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin ; WAV, XXI, p. 78] ; 1718, « le bois de Florival » [AGR, GSN, n° 1535, D Martin] ; 1972, 1981, 1987, « Bois de Florival » [PV 3 ; REUL ; InforV].
1527, « 6 jours de bois et bruyeres gisant empris la neufve ville de Wavre au courtil del Noefve Ville descors à cense del Vaux Florie » [AGR, GSN, n° 1548bis, D. Martin].
1527, « courtil del Noefve Ville descors à ceux de Vaux Florie » AGR, GSN, n° 1548bis, D Martin].
1655, « le try de Florival » [AGR, GSN, n° 5999, WAV, XXI, p. 80].
1675, 1713, 1718, 1722, 1779, « terres de Florival » [AGR, GSN, n° 1534, 1548bis, 1535, 381 acte n° 4, 1545, D Martin].
I. Lejeune