Tienne
Tienne
Tienne du Colimaçon E6-F6
* Thème des déterminés wallons.
Dans « tienne du Colimaçon », tienne, wallon tiène, wallon liégeois tiér, tchér, est un mot régional d’origine wallonne, issu du latin termen [FEW, XIII-1, p. 240a ; DL ; BTD, XIX, p. 39]. Tienne, fréquent dans toute la zone dialectale namuroise, signifie « versant d’une colline, côte assez raide, chemin escarpé », sens qui convient parfaitement à la « tienne du Colimaçon » [FEW, XIII-1, p. 240a ; DL ; LN, p. 49, 624 ; BTD, LVI, p. 202]. On trouve aussi ce mot dans les environs et notamment à Limal ; 1664, « terne de Crusbiet » ; 1710, « la tienne nommée la montagne de Crusbiez » et « tienne Vanasse » [WAV, XII, p. 117]. À Ottignies, il existe un dérivé, Tiernat, qui est attesté depuis le XVIIIe siècle (OTA, p. 188) et qui est conservé dans « rue du Tiernat ». C’est une forme altérée de *tiernia représentant un dérivé en ‑eau de tienne. Le t final de la forme officielle est donc tout à fait injustifié.
I. Lejeune
→ Colimaçon.