Les rues de LLN

rue Charles Plisnier

rue: rue Charles Plisnier
canton postal: 1348
localité: Louvain-la-Neuve
description:

Plisnier

Plisnier (rue Charles) H5

Conseil communal du 21 mars 2006.

Toponyme créé (toponyme non descriptif).

* Thème des littérateurs wallons ou régionalistes.

* Thème de la littérature belge de langue française.

Une partie du quartier des Bruyères voué aux arts est dédiée à la littérature française de Belgique [PV 42].

* Né dans le Borinage, Charles Plisnier (1896-1952) connut au cours de sa jeunesse vécue à Mons les luttes politiques qui préparèrent l’avènement du socialisme en Hainaut. Ses premiers engagements, enracinés dans l’expérience familiale, l’amenèrent à fonder la Jeune Garde de Wallonie, puis à assumer la présidence du Secours rouge international.

Devenu trotskiste, exclu du Parti communiste, ce militant wallon passionné ne cessa jamais de défendre la lutte des classes et le point de vue chrétien, de chercher dans le langage du croyant les mots qui lui permettent de dire l’action révolutionnaire. Homme de débat intérieur, entre l’Évangile et la révolution, il composa une œuvre qui se donne à lire comme un tout où s’articulent la lutte, la révolte et la foi. Même si celle-ci semble davantage présente dans l’œuvre poétique de Plisnier, publiée en une dizaine d’années (Prière aux mains coupées, L’enfant aux stigmates, Genitrix), elle n’est pas pour autant absente des grandes œuvres en prose qui lui valurent la reconnaissance : Mariages, Faux passeports et, enfin, Meurtres, qu’il écrivit après que les premiers succès l’eurent décidé à quitter le Barreau de Bruxelles et à vivre en France.

Quelques jours après avoir obtenu le premier Prix Goncourt décerné à un écrivain non français, il fut élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises.

Après la guerre, travaillant sans relâche, il composa une trilogie intitulée Mères ; jointe à Mariages et Meurtres, elle achève une vaste fresque où le romancier tenta de pénétrer la destinée de personnages révoltés contre les tabous de la société et la bassesse de l’ordre bourgeois.

Bibliographie : Charles Plisnier. Entre l’Évangile et la révolution (Archives du futur), Études et documents rassemblés par P. Aron, Bruxelles, 1988 ; Ch. Plisnier, Faux passeports [1937] (Espace Nord, n° 131), Bruxelles, Labor, 1991.

J. Carion

              

              

              

              

              

     

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