clos de l'Argayon
Argayon
Argayon (clos de l’) C5
Conseil communal du 25 février 1975.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème du folklore et des traditions populaires de Wallonie.
Ici, c’est la ville de Nivelles qui est mise à l’honneur avec le « clos de l’Argayon ».
* Depuis 1367, Nivelles possède ses géants, actuellement au nombre de trois : Argayon, sa femme Argayonne ou Chonchon et leur fils, Lôlô. Ils sont souvent accompagnés d’un « cheval godin » et d’une ménagerie. Il semble que le nom de ce géant Argayon vienne du mot ancien « gayan », signifiant « géant ». Un lien est peut-être envisageable avec les géants namurois, qui se nommèrent d’abord « Argéants », c’est-à-dire « géants d’osier ».
L’Argayon, èl jèyant d’ Nivèle est aussi le titre d’un long poème en wallon de Nivelles qui retrace avec beaucoup de verve l’histoire du géant de Nivelles, publié en 1893 par l’abbé Michel Renard, écrivain nivellois plus connu par les Aventures dè Djan d’ Nivèle. Une édition critique de L’Argayon due à Jean Guillaume a été publiée en 1984 par la Société de langue et de littérature wallonnes.
Bibliographie : FBe, t. I, p. 107, t. III, p. 288 ; R. Hanon de Louvet, L’Argayon de Nivelles, ancêtre des géants processionnels humains aux Anciens Pays-Bas. Contribution à l’histoire de la ville de Nivelles, Ière série, Gembloux, 1948, p. 107-124 ; Traditions populaires de Wallonie, dans Wallonie , t. IV, p. 80 ; J. Willemart, L’Argayon de Michel Renard, dans Tradition wallonne, t. V, 1988, p. 143-154.
J. Germain et I. Lejeune
→ Cheval Godin.