rue Marie Gevers
Gevers
Gevers (rue Marie) G4-G5
Conseil communal du 28 mai 2002.
Toponyme créé (toponyme non descriptif).
* Thème de la littérature belge de langue française.
Une partie du quartier des Bruyères voué aux arts est dédiée à la littérature française de Belgique [PV 42].
* Née sur les bords de l’Escaut, dans le domaine de Missembourg, Marie Gevers (1883-1975) vécut et écrivit en totale connivence avec le monde de verdure et d’eau qui l’entourait.
Lectrice précoce et émerveillée, elle composa d’abord des recueils de poèmes qu’elle soumit à Émile Verhaeren qui l’encouragea et la conseilla, et à Max Elskamp qui l’accueillit et illustra son premier livre. Déjà s’y donnaient à lire les grands thèmes des récits qui établirent sa renommée : la fascination pour la nature qui se transforme au fil des saisons, l’observation passionnée des détails de la vie quotidienne et de la trace qu’ils laissent dans la mémoire.
Parmi les romans qu’elle publia dès 1933, certains, comme Madame Orpha ou la sérénade de mai ou Vie et mort d’un étang ont une dimension autobiographique importante ; d’autres, comme La ligne de vie ou Paix sur les champs, évoquent la vie paysanne, ses peurs, ses croyances et ses passions ; d’autres encore, comme Plaisir des météores, saisissent les effluves de l’univers à travers les phénomènes climatiques.
Dans tous ces textes, qui font souvent revivre un fonds légendaire dont l’atmosphère est rendue avec force, se laisse percevoir un mélange de connaissances botaniques et de perception onirique du monde, de tendresse infinie pour tout ce qui vit et d’aspiration à l’harmonie cosmique.
Bibliographie : M. Gevers, Madame Orpha ou la sérénade de mai [1933] (Espace Nord, n° 74), Bruxelles, 1992 ; Id., Plaisir des météores (Passé Présent, n° 8), Bruxelles, 1981.
J. Carion