chemin de la Malaise
Malaise
Malaise (ruisseau de la) [traverse la ville]
[Malaise (chemin de la)] [à Mont-Saint-Guibert, F1-F2-G1]
[Malaise (rue de la)] [à Mont-Saint-Guibert, G1]
* Thème des toponymes traditionnels.
Officiellement, toutes les personnes domiciliées sur les deux tronçons de voiries perpendiculaires le sont sur la « rue de la Malaise » et non sur le « chemin de la Malaise ». Pourtant, l’Atlas des Chemins vicinaux indique bel et bien deux voiries différentes, que renseignent un certain nombre de plans…
* Malaise, en wallon Malôje, doit être décomposé en mal + aise. Ce type toponymique est largement représenté en Wallonie. Les correspondants wallons du français aise (ôje, åhe, etc.) désignent une « aisance communale ». Malaise est donc à interpréter comme étant à l’origine une « mauvaise aisance communale » [BTD, XLIII, p. 62-63 ; FEW, XXIV, p. 143-144], et non ainsi que l’affirment certains comme « un endroit où on ne se trouve pas bien, où on est mal à l’aise (par manque d’espace ou de fertilité) » [Gysseling, p. 653 ; OSNL, p. 25 ; ONCB, p. 431 ; TDF, p. 190]. Le ruisseau a donc été désigné d’après le nom d’un terrain voisin.
Sur le plateau de Lauzelle, la Malaise est un ruisseau qui, selon J. Tarlier, A. Wauters et C. Scops, prend sa source à l’est de l’ancienne « ferme de la Malhaise », longe les prairies marécageuses et se jette dans le Ry Angon, après un parcours de 800 mètres dans la direction nord-est/sud-ouest [T&W‑W, p. 139 ; OTA, p. 28, 182]. Sur quelques cartes et plans consultés, d’après les renseignements du cadastre et d’après les témoignages oraux véhiculés depuis toujours, la Malaise prendrait sa source bien plus à l’est, dans le « parc de la Source » actuel [IGN, 1981 ; OTA, p. 145, 177 ; LLNE, p. 9 ; D, 16/3/85, 26/3/85 ; Tém. P. Collin, L. Collin].
- Malaise : wallon Malôje
Isolé :
1846, « Malaise », « Malaisse », « chemin de la Malhaise aux Bruyères » [ACV‑Ott] ; 1830, 1860, « Malaise » [OTA, p. 145] ; Popp‑Ott] ; 1884, « le Malaise, ruisseau » [ACE‑Ott] ; 1965, 1972, (?), 1981, Malaise (ruisseau) [IGM ; LLNE, p. 63] ; PlanG ; PlanB‑O ; IGN].
Employé seul, ce nom désignait le ruisseau ou l’emplacement de l’ancienne ferme détruite [T&W‑T, p. 138].
Déterminant :
1830, « ferme de la Malhaize » [ACV-Ott ; T&W-W, pp. 138-140]. Cette ferme aurait disparu au XIXe siècle [LLNE, p. 133].
1846, 1863, « bois de la Malhaise » [OTA, p. 145] ; 1846, (?), « ferme de la Malhaise » [ACV‑Ott ; LLNE, p. 63].
Autres formes :
Ce nom est souvent attribué à des lieudits ou à des hameaux de Wallonie comme à Bossut, La Hulpe, Rosières, Xhendremael, etc. et même en France [BTD, XIII, p. 119 ; NLB, p. 123 ; OSNL, p. 25 ; TDF, ONCB, p. 431].
I. Lejeune