avenue des Mespeliers
Mespeliers
Mespeliers (avenue des) C5-C6
Conseil communal du 16 septembre 1980.
Toponyme repris tel quel à la tradition.
* Thème des toponymes traditionnels.
Bien que les documents mentionnent « mespelier » au singulier, ce nom est au pluriel dans le toponyme de Louvain-la-Neuve : « avenue des Mespeliers ».
* Le néflier (Mespilus germanica L., famille des Malacées) — ou mespelier — n’est pas rare dans le district botanique mosan ; il est nettement plus rare ailleurs en Belgique. Originaire d’Europe méridionale et orientale, il est considéré chez nous, ainsi qu’en Europe occidentale et médiane, comme une relique d’anciennes cultures.
Ses fruits (les nèfles ; en wallon : mespe, mesple, mèsse) ne sont comestibles que blets ; ils se consomment surtout en confitures et gelées.
Dans la région de Malmedy, le rameau de néflier, dépouillé de son écorce, était utilisé comme gros bâton noueux, appelé lui aussi mèspli ; on le trempait dans la chaux pour le faire jaunir (« ô l’hére ol tchâ po qu’i d’vègne djène ») (Bastin).
Bibliographie : J. Bastin, Les plantes dans le parler, l’histoire et les usages de la Wallonie malmédienne, Liège, 1939 ; NFB.
R. Iserentant
- Mespeliers : wallon mèsplî
Mespelier, « néflier », est une francisation partielle du wallon mèsplî issu du latin mespilarius (mot français mesplier) [FEW, VI-2, p. 45]. Les différentes formes de ce mot dont meslier, mélier, mesple, mesplier sont présentes en Belgique, mais aussi dans le nord de la France [FEW, VI- 2, p. 45 ; DELW ; DL ; DWFN ; LN, p. 57 ; GR ; BTD, XIII, p. 121 ; ONCB, p. 460 ; TDF, p. 253].
Déterminant :
1722, « la campagne de Lauzelle sous Neusart dite le mespellier tendant vers Nil Piereux amont au grand chemin de Namur descosse aux terres de Florival » [AGR, GSN, n° 381, acte n° 4, D Martin] ; 1742, « la campagne du mespelier sous Neusart » [AGR, GSN, n° 384, acte n° 45, D Martin] ; 1762, « la campagne du mespelier sous Neusart à Corroy » [AGR, GSN, n° 3862, acte n° 11, D Martin].
1795, « le champ du Mespelier sous Corroy » [AGR, GSN, n° 381, acte n° 38, D Martin].
Autres formes :
Divers toponymes de Wallonie font partie de cette famille : « Mespelleroux » à Nethen ; 1462, « mespelroul » à Thorembais-les-Béguines ; en 1627, « au mespelroux » à Tourinnes-Saint-Lambert et en 1713, « mespelroux » à Hamme (voir BTD, XIII, p. 121) et A. Carnoy signale aussi « Mespilarios » (899) dans l’arrondissement de Termonde [ONCB, p. 460].
I. Lejeune